Mon avis : L’album est construit sur deux faces, la première est « romancin’ » et l’autre « dancin’ ».
Sur la face 1, comme une horloge qui mène le rythme, SURFACE s’efforce avec beaucoup de soin de restituer le son qui est le leur ; une base rythmique posée sur le jeu de programmation batterie/basse poom, tchac, poom poom, tchac…(classique à l’époque) très bien habillée par de jolies nappes de synthétiseurs analogique comme un enrobage sucrée. Seule concession à cette instrumentation synthétique, la flute de David "Pic" Conley ; distillé ça et là. Les voix joyeuses d’un trio passionné faussement juvénile et quelques effets, aujourd’hui désuets sonores (téléphone, champagne…), peuvent aujourd'hui prêter à sourire…

La face 2 est plus inégale, certains morceaux ont vieilli, d’autre sont encore dans le coup comme « feels so good »; un funk entrainant dans la tradition funk des débuts. On se laisse cependant toujours embarquer dans ce monde de romance que SURFACE sait très adroitement restituer, car il maitrise les arrangements et leur répertoire.

Mon avis : Comme à l’accoutumé, SURFACE nous propose une Face A avec ce qu’ils savent faire de mieux et de plus aboutis ; des compositions sentimentales aux petits oignons pour nous émouvoir avec des arrangements de top niveau. Les synthétiseurs sont optimisés à la programmation et à leurs exécutions. Les moyens de studios se font entendre par une qualité de prise de son infaillible mais l’ensemble sonne plus design sonore qu’instrumentalisé, trop beau, trop propre. SURFACE a beau essayé de nous impressionner par le soin apportée à la programmation, celle –ci ne nous décolle pas les pieds du sol si ce n’est une larme des yeux, car ils sont allés fort en mélodies sentimentales et tout l’enrobage de claviers cristallins qui va avec. La Face B est celle du rythme ; vaguement New Jack sur les 2 premiers titres, elle a un peu vieilli, il devient évident que les « grooves urbains » ne sont pas les musiques que SURFACE maîtrise le mieux. On peut regretter qu’ils n’aient pas essayé de faire revivre le funk des débuts où explorer davantage les tréfonds du R&B comme sur "when it comes to love". Il n’y a rien à jeter dans « 3deep », seulement les titres soft soul sont les mieux inspirés même si de l’ensemble émane une impression de qualité. SURFACE nous a réservé un cadeau pour la fin avec "kid stuff" une réminiscence du son SURFACE des débuts avec la flute envoutante de David "pic" Conley, on en demandait pas tant, nos vœux ont été exaucés.