"De beaux et talentueux artistes à la musique pétillante de vitalité pour une jeunesse insouciante et heureuse sous le soleil de Californie."


Bio
THE WHISPERS sont, avec SHALAMAR, le groupe le plus emblématique du label SOLAR. Après avoir rejoint le label de Dick Griffey à la fin des années 70, ils sont propulsés sur le devant de la scène soul funk à la fin des années 70 et au début 80, ayant acquis le statut de « survivants de la soul ». Les jumeaux Walter et Wallace Scott, Nicholas Caldwell, Marcus Hutson et Gordy Harmon ont en effet formé The Whispers en 1964 à Los Angeles. Après l’université, les cinq enregistrèrent leur premier titre « it only works for awhile » pour un petit label de L.A. ; Dore records. Mais leur carrière a véritablement commencé avec leur premier album ; « planet of life » en 1969. De 1970 à 1974, chez Janus record, ils signent trois hits ; "seem like I gotta do wrong" , "I only meant to wet my feet" and "mother for my children" , entre temps, Leaveil Degree ayant remplacé Gordy Harmon au sein du groupe.
En 1976, ils signent pour le tout nouveau label soul train, lancé conjointement par Don Cornelius ; producteur de spectacle et l’entrepreneur Dick Griffey. « one for the money » et la reprise du classique pop «make it with you » sont des hits. En 1978, ils enregistrent leur premier album soul funk « headlight » pour le label, rebaptisé SOLAR
C’est une aventure qui les conduira sur le firmament de la scène soul funk. Leur premier hit international sera "and the beat goes on" ; classé n°1 dans les charts black puis disque d’or. Ce morceau issu de l’album éponyme est devenu un grand classique funk joué jusqu’à présent régulièrement par les radios du monde entier. THE WHISPERS ; sont des survivants de la soul avec une devise forte : « on ne devient meilleur qu'avec le temps ». Ils vont marquer à jamais l’histoire de la musique funk des années 80.
En 1980, ils enregistrent leur meilleur album et un des meilleurs albums de funk jamais enregistré : « imagination ». L'année suivante, ils réitèrent avec « this kind od lovin' » qui sera disque d’or. Les albums « The whispers » et « imagination » seront disques de platine !
L'album « love is where you find » qui sort en avril 82 (et non en 1981 comme indiqué) voit Leon Sylvers, le prolifique producteur reprendre les reines de la production et des arrangements sur les titres rythmés en lieu et place de Dick Griffey, ce qui permet une transition vers un funk assuré et de consolider le groupe comme star du label par le succès des hits qu'il place dans les charts singles et le succès commercial de l'album, à nouveau disque d'or. On peut remarquer une méthode marketing sans doute gagnante dans leurs albums en proposant une face « romancin’ » et une face « dancin' » ; c’est une particularité plutôt peu répandu dans le milieu.
En 1984, pour l’album « so good » THE WHISPERS collabore avec Reggie Calloway et Bo Watson du groupe MIDNIGHT STAR (SOLAR) et Bobby Lovelace plus tard connu sous le nom de Babyface. Il faudra attendre 1987 pour que THE WHISPERS renouent avec les sommets des charts ; "rock steady" un hit atomique propulse l’album « just get better with time » (moyen par ailleurs) disque de platine ! Les années suivantes seront celle d’une semi retraite des studios tout en continuant à faire des tournées aux États Unis et en Europe.
En 1990, ils quittent la maison SOLAR ; empire en déclin, pour CAPITOL records et reviennent rapidement dans les charts avec l’album « more of the night ». Dans les années 90, Ils continuent de tourner dans le monde entier, jusqu’au Japon où de nombreux fans résident. En 1993, Walter et Wallace Scott enregistrent un album de duo avec leur propre société de production scotty bros. Ils se diversifient dans le recrutement de jeunes talents. Dorénavant THE WHISPERS se produisent pour leurs fans avec leur anciens succès et quelques inédits ; des succès d’estime avec leur devise cheville au corps…mais pour nous le meilleur est derrière eux.
Walter Scott (1943- 2025). Respect.
Discographie (label SOLAR)




Face 1 | Face 2 |
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A song for Donny | And the beat goes on |
My Girl | I love you |
Lady | Out the box |
Can you do the Boogie | Welcome into my dream |

Mon avis : C’est l’album de transition entre le style R&B "à papa" qui a fait leur renommée durant les années 70 et le son funk griffée SOLAR. « And the beat goes on » est un hit de notoriété international ; funk et dansant, son tempo et sa guitare cocotte ont raisonné dans toutes les boites de nuit de la planète et a incontestablement marqué le renouveau du groupe. « Out the box » est l’autre morceau funk de l’album, mais reflète plus l’esprit SOLAR que la marque de fabrique R&B des Whispers. « Can you do the Boogie » est un morceau original qui imbrique par le jeu des couplets et refrains des arrangements soul/R&B et une instrumentation funk sans concession. Du grand Whispers, bien dans leur époque et bien dans leur musique.

Face 1 | Face 2 |
---|---|
Face 1 | Face 2 |
Imagination | I can make it better |
It’s a love thing | Girl, I need you |
Say you (would love for me) | Up on soul train |
Continental shuffle | fantasy |

Mon avis : Le meilleur album funk du groupe et sans doute du label. Le premier morceau plante le décor ; un grand spectacle musical servi magistralement par une rythmique diabolique, manque la fumée... Des cuivres débordant de vitalité, un groove qui monte en puissance et tend vers un summum dans « I can make it better ». Une basse purement funk, un jeu de cordes soul et des chœurs enjoués, le tout s’accorde parfaitement comme par magie... « up on soul train » est un titre clin d’œil au vieux répertoire du groove, mais il n’est pas en reste au niveau instrumental ; c’est une débauche de groove servi par une instrumentation de cordes enivrante. L’album est une merveille qui frappe dans le mille et rappelle l’heure de gloire du label le plus groovy de la côte Ouest




Mon avis : L’album repose sur 2 faces de contenus différents comme le suggère le crédit de l’album, astuce marketing qui met aussi en évidence un management de production distendu. Qu’est ce qui distingue la face A de cet album avec les titres des albums de DYNASTY, SHALAMAR et autres albums du label SOLAR de ce début de décennie 80. Pas grand chose, on retrouve à quelques nuances près la même orchestration, des structures rythmiques quasi identiques et les marqueurs sonores propres du label. Ce sont évidemment les mêmes musiciens, arrangeurs et surtout ce pilier Leon F. SylversIII qui squattent les studios Larrabee pour mettre en chantier en simultanée toutes les productions en même temps pour battre le fer pendant qu’il est chaud. Certes, le travail est bien fait, les musicos ont pris leur marque, le funk de Los Angeles a le vent en poupe commercialement, mais la tentation de faire vite crée une uniformisation des productions qui finiront par lasser. La face A de « love is where you find it » est un prolongement funky du titre "it’s a love thing" de l’album « imagination ». C’est bien rythmé, on peut danser, les batteries font « claps », les basses sont slapés comme il se doit, les frères Scott chantonne avec une voix toujours aussi vaillante, l’orchestration de cordes et de cuivres est généreuse pourtant mis à part "in the raw" le contenu n’est par renouvelé sur le fond et s’inscrit dans la continuité des hits locaux Californien que l'on pourrait définir en France comme de la variété même si l’album fut disque d’or en 1982. La face B est plutôt une continuité de la soul satiné des années pré SOLAR.




Mon avis : Après l’anecdotique album « love for love » sorti un an plus tôt ; THE WHISPERS font plus que prolonger leur contrat chez SOLAR, avec « so good » il innove et se réinvente pour enfin proposer de nouvelles compositions avec du nouveau matériel mis à disposition et de nouvelles recrues pour le sommet de la vague électro funk sur les titres « Dancin’ » tout en respectant leur identité un peu soul dans leur inspiration et doo-woop dans leur vocalises sur les titres « Romancin’ ». A grand renforts de nouveaux talents dont Kenny Edmonds (THE DEELE; alias Babyface) Reggie Calloway, Boaz Watson de MIDNIGHT STAR et la remise en route des indéboulonnables du label, Leon SylversIII, Ricky Smith... THE WHISPERS nous offre un festival de funk avec "some kinda lover", "contagious", les 2 titres de force de l’album qui semblent vraiment avoir été écrit THE WHISPERS et plus spécifiquement pour les voix des frères Scott. Depuis 1981, il est d’usage pour THE WHISPERS de séparer les titres rythmés des ballades sur les deux faces de leurs galettes. De l’autre coté de la fête, il y a de quoi de rêvasser un petit peu avec "suddenly", un duo avec Phyllis Hyman dont la voix écorchée ajoute une dramaturgie à une mélodie déjà bien chargée de jolies sentiments. "Don’t keep me waiting" et "never too late" sont deux titres downtempo ou quiet storm qui rappellent ceux de SURFACE avec ces synthés soyeux et sophistiqués. Les fans de la première heure ne sont pas oublié avec "are you going my way" un titre dans la pure tradition soul des années 60 avec chœurs et cordes (synthé) à peine modernisé. Enfin, "so good" ce titre de fermeture est un résumé de ce que THE WHISPERS ont réussi à surmonter comme défi artistique dans un contexte d’évolution rapide de la musique. L’essentiel fut pour eux de se projeter dans la 2nd moitié de la décennie en modernisant le contenu sans trahir leur identité tout en continuant à prendre du plaisir. Ils y sont parvenus, c’est la marque des grands.

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