« La fusion du jazz et du funk était une évidence pour ces artistes pionniers afin qu’ils expriment leurs créativités festive de leur époque sans reniement des exigences de la technique ni même de l’âme jazz qui les envoûte»

George Benson part I

george benson

BIO

Guitariste légendaire, chanteur au flair extraordinaire, George Benson est internationalement reconnu comme une superstar depuis quatre décennies sur les multiples registres musicaux jazz, fusion, funk, pop, puis smooth jazz. Il a eu une carrière remplie et parsemée de multiples récompenses. La force de Benson est dans sa capacité à appréhender et à domestiquer les courants musicaux porteurs et d’en faire siens grâce à des collaborations judicieuses et des albums parfaitement calibrés pour son prestige et ses fans. Personne aurait pu lui présager une telle carrière à Pittsburgh en Pennsylvanie où il a vu le jour le 22 mars 1943 et joué dans les pubs au début des années 60. Son modèle était Wes Montgomery, un des jazzman guitariste les plus créatifs de cette époque. C’est en jouant avec l’organiste Jack McDuff, qu’il se rend compte que le public est demandeur de swing et George Benson perfectionne sa technique et son feeling dans ce sens. .

Le style chatoyant et lumineux de ses solos de guitare l’accompagnera tout au long de sa carrière. Parrainé par un autre illustre jazzman ; John Hammond, George Benson signe chez Columbia en 1966. Il parfait sa synchronisation et ses accords dans un style jazzbopAu début des années 70, chez CTI records, il peaufine son envergure et son prestige au côté du saxophoniste Stanley Turrentine, le bassiste Ron Carter et le trompettiste Freddie Hubbard dans des albums de jazz contemporain. Bien qu’épanoui comme guitariste accompli, George rêve d’autres sons et de chanter jusqu’à sa rencontre avec Tommy LiPuma qui décide de le produire et lui ouvre la voie. La réponse fut « breezing », sorti en 1976, il est disque de platine et rapporte deux grammy Award à son auteur. Avec cet album, Benson a révolutionné la manière de faire du jazz avec une approche plus structuré et mélodique dans une fusion entre le jazz et le R&B. Suivront dans la même veine, « in flight », « week end in L.A. » (album LIVE)  et « livin’ inside your love » avec en prime un autre gammy Award en 1978.

George Benson ouvre la décennie 80 en s’offrant les services de Quincy Jones pour l’album « give me the night ». Pour cet album, la voix de George est mis au centre, sa guitare est relégué comme instrument d’accompagnement mélodique. C’est un succès récompensé par un autre grammy Award. En 1983, c’est « in your eyes » ; produit par Arif Mardin (producteur de Chaka Khan) au succès moindre mais au contenu pop jazz bien en phase avec son temps. L’album suivant « 20/20 », considéré comme un des meilleurs albums de l’année 1985, accentue le caractère crooner de l’artiste dont la guitare s’efface derrière de nombreux synthétiseurs. Les deux albums suivants sont dans le prolongement musical de 20/20, Benson suivant commercialement la tendance musicale vers des arrangements plus pop et synthétiques. En 1987, il renoue avec le jazz fusion pour un album commun avec un Earl Klugh ; « collaboration ». Après une relative absence des studio avec des morceaux originaux, George Benson revient en 1993 avec « love remembers », en 1996 avec « that’s right » et en 1998 avec « standing together » dans le registre en vogue ; le smooth jazz. Quelque soit le style musical abordé, George Benson se positionne toujours au devant avec un album de haute volée qui rivalise sur le plan de la production avec les meilleurs du moment. Après un bref retour dans le soul jazz avec LiPuma pour « absolute Benson », George s’attaque avec brio au R’nB avec « Irreplaceable » un album dans l’air du temps de la black R’nB des années 2000 et George a encore mis le paquet ! Viendrons ensuite quelques albums smooth fusion jazz, toujours de belles factures.

Discographie vinyle 1976-1980

Face 1 Face 2
breezin’ affirmation
this mascarade so this is love?
six to four lady

Mon avis : Breezin’ est un album fondateur pour la carrière de George Benson qui quitte l’univers jazz puis jazz fusion de ces débuts chez CTI pour embrasser un horizon musical élargie à un public moins confidentiel et plus mainstream via un label de grande diffusion pour les publics multiraciaux ; Warner Bros. Qui d’autre que Tommy LiPuma pouvait offrir ce pont d’or à George ? Il a mis en œuvre une production de 1ère classe avec un groupe resserré de musiciens aussi à l’aise dans le jazz fusion que dans le R&B pour des titres chantés et instrumentaux aux arrangements sobres mais structurés qui ont fait mouche, puisqu’il a reçu un excellent acceuil critique et commercial, sans compter les nominations et récompenses aux Grammy Awards. Ce qui fait dire que « Breezin’ » est devenu un classique pour certains auditeurs et qu’il a été une référence pour beaucoup qui ont tenté une carrière dans le jazz fusion de ce sillage. Indiscutablement, il y a eu un avant et un après mais ce n’est pas terminé.

Face 1 Face 2
nature boy gonna love you more
the wind and I valdez in the country
the world is a Ghetto everything must change

Mon avis : Suite au succès de « breezin’ », une nouvelle collaboration entre George Benson et son dorénavant producteur avisée ont mis en boite « in flight » dans l’esprit et le sillage du précédent. Les mêmes musiciens « THE PLAYERS » ont été conviés à nouveau pour reproduire la formulation orchestrale et instrumentale du précédent mais avec cependant une légère inflexion vers le R&B, voir funky. Le résultat est toujours excellent, les arrangements gagnent encore en précision mais l’inspiration jazz classieux laisse place à une mouture un plus easy listening et moins intello, peut être pour répondre à une attente pour plus de fun chez les auditeurs, il faut dire le vague disco est passé par là. Toujours est-il que « breezin’ » gagne son pari en tout cas commercial puisqu’il fut certifié platine. Qui s’en plaindraient ?

george benson - give me the night
Face 1 Face 2
Love x love What’s on your mind
Off broadway Dinorah, dinorah
Moody’s mood Love dance
Give me the night Star of a story
  Midnight love affair
Turn out the lamplight

Mon avis : L’album réunit tous les ingrédients pour une réussite artistique et commerciale. Une brochette de musiciens de jazz et de fusion chevronnés pour des titres groove jazz funk et des ballades jazzy qui profitent pleinement d’un enregistrement aérien conférant une spatialité aux instruments, notamment à la guitare Ibanez de George. Celui-ci survole très à l’aise cet univers musical très fouillé sur les morceaux instrumentaux comme "off broadway" et "dinorah, dinorah" et le hit international funk ; "give me the night", devenu au fil du temps un incontournable des pistes de danse toute générations confondues. Le jazz n’est pas oublié pour autant avec "moody’s mood" la voix charmeuse et suave de George a encore gagné en profondeur et en nuance. Le R&B n’est pas en reste non plus avec à l’appuie la nouvelle cheville ouvrière de Quincy en la personne de Rod Temperton! Derrière, aux manettes, Quincy Jones et son ingénieur du son fétiche Bruce Swedien ont sublimé le talent de George Benson comme musicien chanteur interprète qui a gagné son galon de superstar international avec cet album devenu culte et incontournable pour tout collectionneur de vinyle.

THE GEORGE BENSON COLLECTION est une compilation des meilleurs titres des années 70 et de 1980 issus des sessions studios précédentes avec Tommy Lipuma et Quincy Jones.

Il renferme en outre deux titres partagés : "Love All The Hurt Away" ℗1981 ; en duo avec Aretha franklin  et "We Got The Love" ℗1978 ; en duo avec Chaka Khan, plus 3 titres inédits :

  • "the greatest love of all " ℗1981 par Michael Masser. Une ballade classique à l'eau de rose
  • "turn your love around" ℗1981 par Jay Graydon. Un titre cool-tempo calibré pour les charts
  • "never give up on a good thing ℗1981 par Jay Graydon. Un titre accrocheur du même mouture que "boogie down" de Al Jarreau

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