Bryan Loren

Bio
Bryan Loren est considéré comme un jeune prodige et pionnier dans le registre électro-funk qui a émergé en 1983 et qui a déferlé ensuite aux Etats Unis. Natif de New York, puis ayant migré à Philadelphie dès son plus jeune âge, fils de Gene Dozier recruté dans le staff des productions Gamble/Huff de P.I.R, Bryan Loren apprend la batterie et d’autres instruments suffisamment pour être considéré comme multi-instrumentaliste par la suite. Il a évidemment été influencé par la soul et le R&B de la scène de « Philly ». Il rentre tout naturellement chez Philly World Records pour enregistrer son premier single en 1983, puis son premier éponyme en 1984. Il a alors 18 ans ! Cet opus composé, arrangé, interprété et joué par Bryan impressionne à tel point qu’il se fait une réputation d’homme providentiel pour lancer la carrière d’artistes en herbe ; Shanice Wilson, Vesta Williams mais aussi pour rebooster la carrière de grands noms de l’industrie ; Barry White, Sting , THE BROTHER JOHNSON, Whitney Houston et Michael Jackson. Pour ce dernier, il a été pendant 8 ans son multi-instrumentiste officieux pour une trentaine de maquettes et de démos, dont certaines, peu, ont été retenues pour les albums de « dangerous » « et « blood on the dance floor ». Ce n’est que tardivement, à la mort de MJ que l’on a découvert le rôle imminent de Bryan Loren dans l’Antre de la star à Neverland. Par la suite, sa touche se fait plus rare même si elle se fait plus nombreuse ; Bryan Loren n’intervient à la production ou à la programmation aux claviers puisqu’il collabore avec beaucoup d’artistes prestigieux ou de moindres envergures dans le New Jack/swing sur peu de titres voire un seul, un peu comme la cerise sur le gâteau, il se fait désiré. En restant très discret, sa notoriété est restée confidentielle. En 1992, son deuxième album solo « music for the new world » n’a pas eu beaucoup de promotion ni d’exposition ; il renferme un duo avec MJ "To Satisfy You". En définitive, Bryan Loren s’est construit une aura qu’il a savamment entretenu en distillant ça et là un savoir faire indéniable qu’il a su faire surévaluer en un privilège pour celles et ceux qui ont eu recourt à ses talents à la fin des années 80 et le début de la décennie suivante.
Discographie vinyle

Face 1 | Face 2 |
---|---|
♦ Lollipop Luv | ♠ Do you really love me |
easier said than done | falling in love |
for tonight | stay with me |
complications | take all of me |

Mon avis : On peut louer la tentative de Bryan Loren de renouveler le genre en s’affranchissant de l’héritage soul et R&B du son de Philadelphie dont le label se veut être le témoin pour la décennie 80. Par certains aspects le type de funk mis en avant le rapproche de l’électro de Los Angeles, le funk minimaliste de Deodato ou la programmation soft de SURFACE. Pas de cordes, ni de cuivres, la part belle est confiée à la programmation basse batterie que Bryan Loren maitrise suffisamment bien pour être crédible, et les nombreux claviers, au sonorités très eighties, il manque cependant la dimension mainstream qu’il aurait pu atteindre pour faire de quelques titres les hits qu’il aurait souhaité propulser au sommet des charts. Quelques solos de guitare ou de claviers Lead mettent un peu d’originalité dans la mixture, mais on entend souvent des effets, des accords voire des lignes harmoniques qui semblent empruntées comme sur "falling in love" qui rappelle le titre homonyme de SURFACE. La question qui se pose à l’écoute est : Est-ce Bryan qui a été à l’origine de tout ça ? Dans ce cas, on peut dire qu’il a été pionnier, sinon je n’ai pas comparé les dates pour juger. Ne boudons pas notre plaisir, écoutons !
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