Glenn Jones

Bio
Moins connu que d’autres artistes du même acabit ; Freddie Jackson, Lillo Thomas ou Kashif, Glenn Jones n’est pas pour autant un chanteur mineur. Il a sorti un nombre conséquent d’albums, bien qu’assez inégaux, dans le registre R&B/soul. Il s’est aussi laissé porter par le vent funk de la décennie 80. Mais il faut remonter l’histoire jusqu’à son adolescence, dans les années 70, pour trouver l’inspiration de Glenn Jones quand il donnait de sa voix soul limpide dans des formations de gospel. A la fin de cette décennie, il attire l’attention du producteur/artiste Norman Connors qui le recrute en 1980 comme chanteur de session pour son album « take it to the limit » et le suivant « Mr C ». Il signe en 1982 chez RCA pour un mini album de cinq titres ; « every body loves a winner » d’où provient le hit "I am somebody" ; désormais un classique funk et "keep on doin’ un duo avec Genobia Jeter. En 1984, Leon Sylvers III, l’illustre producteur de SOLAR qui cherche à élargir son horizon musical, lui confie la primeur d’interpréter des titres de sa compositions pour un album en solo : « finesse ». Celui ci renferme "show me" une ballade romantique (classé n°3 dans les charts R&B), produit par Wayne Brathwaite ; bassiste pour Kashif, Paul Laurence…En 1986, Glenn retrouve les classements charts avec "stay" single tiré de l’album « take it from me ». Il signe en 1987 pour JIVE. Il prend le courant smooth/soul romantique, exploré avant lui par Freddie Jackson et hisse le titre "we’ve only just begun" n°2 du classement R&B.
En 1990, l’album « all of you », avec au menu de nombreuses ballades un peu déliquescentes, confirme le manque de personnalité d’un artiste qui n’arrive pas à imposer un style ou sa signature et dont le contenu des albums, surtout les suivants, reflète davantage la marque de fabrique du producteur. Il faut attendre 1998, en pleine vague résurgente d’anciens artistes de sa génération, pour que Glenn crée (enfin) la surprise (pour les initiés) avec « it’s time » ; excellent paraît–il mais plus dans le champ discographique vinyle old school. La page est tournée.
Discographie
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- Take It from Me (RCA 1986)
- All for You (Jive/Novus 1990)

Face 1 | Face 2 |
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►I am somebody | ■everybody loves a winner |
♦ keep on doin’ | ■love intensity |
►thank you for the love |

Mon avis : Un premier pas non timide pour Glenn Jones mais prudent pour son label RCA qui lance un nouvel artiste avec un mini LP d’un peu moins de 30’ pour promouvoir un nouvel artiste à moindre frais tout en lui mettant à disposition des producteurs arrangeurs déjà rompu au son funk de ce début de décennie 80. Il dispose de matériel de studio pointe chez RCA pour exprimer tout son talent de jeune premier. A lui à présent de vouloir manger le monde et les premiers jets sont souvent les meilleurs "I am somebody" est un hit calibré en puissance avec tous les ressorts rythmiques du funk de la grosse pomme ; on remarque les voix de chœurs des JONES GIRLS qui semblent être passé à la moulinette du synclavier. "Keep on doin" révèle une voix chaude et soyeuse adapté à la tonalité R&B assez conventionnel de ce titre. Genobia Jeter, futur Mme Jones, en est en co-lead vocaliste. "everybody loves a winner" mais surtout "love intensity" portent l’étendard funk revendicatif de membres turbulents de l’univers MTUME et ça marche parce qu’il en sont le noyau rythmique et ils ne savent faire que ça. Glenn Jones ferme le mini Lp avec "thank for the love" une ballade romantique de pure R&B réussie artistiquement au niveau de l’orchestration. Glenn Jones convainc qu’il peut être un crooner crédible avec des aptitudes d’interprète de pur funk. Il a passé aisément le test. Le rendez vous est pris pour l'année suivante avec « finesse »…

Face 1 | Face 2 |
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►Finesse | ►Meet me half way there |
You’re the only one I love | ►Bring back your love |
Show me | Everlasting love |
►It hurts too much | ►On the floor |

Mon avis : Bien qu’enregistré en Californie, « finesse » ressemble plus par sa sonorité à une production funk New-Yorkaise ; sur les traces de Kashif, Lillo Thomas ou d’Evelyn King. La présence de Wayne Brathwaite à la production n’est pas étrangère à cette similitude, puisqu’il est l’un des membres de la ‘kashif Company’ et il s’essaye ici à la réalisation avec le brio d’un bon professionnel du son doublé d’un jeu de basse très performant. Les morceaux signés Leon sylvers revendiquent un positionnement plus club par une sonorité et une programmation qui rappellent celles de duo Jam/Lewis, mais un brin trop chargé. "show me" est le titre qui ressemble le plus à l’artiste. Cette ballade romantique met en valeur la voix de velours de Glenn Jones qui méritait plus l’attention d’artistes musiciens qu’un bon management de production

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