Yurie Kokubu

Bio express

Dans l’univers de la J-pop, Yurie Kokubu occupe une place particulière puisqu’elle a démarré sa carrière dans les années 80 dans le sillage des nouvelles musiques qui ont envahi l’espace culturel japonais, en choisissant la funk comme moyen d’expression pour habiller sa jolie voix fluette et mettre en valeur sa plastique de rêve. Sous l’impulsion de Soichi Noriki qui la sélectionne comme interprète pour son style et sa voix pour son album « Noriki » sorti en 1983, elle fait ses preuves comme artiste la même année avec son premier album solo « Relief 72 hours » un recueil de toutes les nuances de funk et de post-disco dans un univers city pop, puisque de nombreux titres sont interprétés en japonais. Elle fait aussi des apparitions au crédit d’artistes japonais dont l’hyperactif et multi sachant tout faire Toshiki Kadomatsu
En 1987, avec l’album « steps » elle prend un tournant j-pop électro pop qui l’éloigne de l’esprit funk de ses débuts. La décennie 90 sera aussi active avec des albums moins bien caractérisés entre kayokyoku, R&B à la sauce locale, donc plus city pop commercial à l’exception d’un album CCM enregistré en 1999.
L’essentiel de sa discographie repose sur son premier album ; « relief 72 hours » qui est devenu avec le temps et la nostalgie aidant un album culte pour de nombreux fans de la funk nippone et qui ont attendu patiemment sa réédition pour à nouveau pouvoir l’écouter en vinyle sans avoir à débourser les centaines d’euros pour se le procurer en édition originale, rareté oblige.

Discographie vinyle

Mon avis : l’entrée en matière radicalement funk et décomplexée de Yurie Kokubu se fait avec "snob na yoru he" un titre survolté qui unit le meilleur de l’instrumentalisation funk et une mélodie qui rappelle la ferveur disco. Vient ensuite "koi no yokogao", un titre qui emprunte les artifices de la R&B festive de Los Angeles. On apprécie le solo de sax de Jake H. Concepcion, invitée de prestige des grandes occasions. "weekend" fait de même sur un ton plus quiet storm avec une voie. Bien évidemment, une ballade sentimentale est au programme de l’album avec "love song". La face A est clôturé avec un titre funk dans la forme avec une basse rageuse et des cuivres énergiques qui laisse un peu sur sa faim. Pas encore tout a fait rassasié avec "rotating door" et ses accords de jazz funk, on se contentera de rêver sur "party ni hitori" un titre westcoast simili des productions de Jay Graydon. Plus globalement l’album survole musicalement tous les courants musicaux US de ce début de décennie mais aussi en s'inspirant de l'album AOR culte « love trip » de Takako Mamiya avec un choix artistique assumé par le staff de production qui veut séduire un public japonais pas suffisamment au fait de ses emprunts tout azimut. On retient tout de même la fraicheur d’interprétation de Yurie Kokubu dont la voix s’intègre harmonieusement dans cet univers merveilleusement barbiesque que l’on apprécie d’autant plus avec la nostalgie des belles années et le culte du youngtimer.

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