Lee Ritenour
                    Bio
Lee Ritenour est un guitariste légendaire qui a fortement marqué l’histoire du jazz fusion et ce sur cinq décennies avec 45 albums solo et en formations. Son talent va bien au delà de sa virtuosité à la guitare que personne ne lui conteste. Musicien chevronné depuis le début de sa carrière qui a démarré au milieu de la décennie 1970, il a traversé toutes les périodes, les modes, les styles comme artiste, arrangeur et producteur.
De New York à Los Angeles, de Rio à Tokyo, il a côtoyé, joué au côté des plus grands artistes. Il s’est nourri de ses influences et de ses voyages pour stimuler sa créativité inépuisable au service d’une discographie très fournie et au crédit d’albums innombrables comme musicien de session. Professionnel par excellence, sa passion pour les musiques n’a jamais faibli mais il n’a jamais renié le jazz fusion qui la pétri tout en explorant les univers de son temps, la pop west coast, le bossa, la soul, le R&B et bien plus encore.
Lee Ritenour est né à Hollywood en 1952. Ses sources d’inspiration comme ses idoles ont été Wes Montgomery, Carlos Jobim, John McLaughlin et Sergio Mendes. Il effectue sa première séance d’enregistrement à 16 ans où on lui attribue le pseudonyme de « Captain Fingers ». En 1973, il accompagne Sergio Mendes pour sa tournée « Brazil77 ». Il devient dans cette décennie le guitariste le plus demandé de la côte ouest des Etats Unis avec de nombreux prix et récompenses. En 1976, il enregistre son premier album solo « First course », puis suivront un album chaque année dans un registre jazz rock où il côtoie déjà les grandes pointures de son époque ; Dave Grusin, Harvey Mason, Tom Scott, George Duke, Jay Graydon et tous les requins des studios de Los Angeles. En 1979, l’album « Rio » est une déclaration d’amour pour la musique brésilienne et marque définitivement un attachement viscéral pour le Brésil à qui il rend hommage dans tous ses albums suivants par un ou deux titres consacrés. Il est brièvement en groupe avec FRIENDSHIP au coté de Abraham Laboriel, Alex Acuña, Don Grusin, Ernie Watts, Lee Ritenour, Steve Forman, THE GENTLE THOUGHTS (Anthony Jackson, Ernie Watts, Harvey Mason, Lee Ritenour, Patrice Rushen, Steve Forman). Autant dire qu’il a joué avec les plus grands musiciens de cette période.
Au début de la décennie 80, en contrat chez Electra, il délaisse un peu le jazz fusion instrumental pou flirter avec la pop westcoast sur les albums « rit » et « rit2 » mais conserve bon pied bon œil pour le jazz fusion. En 1985, il rejoint le label illustre de Dave Grusin & Larry Rosen : GRP. Il y enregistre « Harlequin » en binôme avec Dave Grusin, puis chaque année un nouvel album ; « Earth run », « Portrait »...La tonalité change vers un son plus synthétique et digital avec des arrangements peaufinés et un jeu moins LIVE. Bien qu’enregistrés en Californie, le son de ses albums ne sont plus typés Californien mais se rapproche du goût et de l’état d’esprit new Yorkais. Il y a toujours un peu de Brésil dans ses albums avec des invités comme Ivan Lins, Djavan, João Bosco, et bien d’autres pour faire battre le cœur brésilien dans les chœurs. 
Lee Ritenour a surtout une carte blanche et tous les moyens techniques pour mener à bien ses projets artistiques et managériaux. La réussite artistique est au rendez vous avec de nombreuses nominations au Grammy Award et le prix de la meilleur performance instrumentale pour « Early AM attitude » en 1986. En 1990, il rejoint FOURPLAY un quatuor de smooth jazz avec Bob James, Nathan East et Harvey Mason pour un seul album éponyme avant d’être remplacé par Larry Carlton. En 1993, il signe « wes bond » un album hommage et reprises de son Idole « wes Montgomery » que beaucoup considère comme étant l’aboutissement artistique de se carrière mais surtout son plus grand succès commercial (en CD).
En 1995, il sort « Larry & Lee » un duel amical de concours de virtuosité avec le guitariste non moins légendaire ; Larry Carlton. Lee sur ses guitares Gibson gratte encore les sommets...Larry n’est pas en reste non plus. Lee Ritenour a été très actif durant la décennie 90, à la production, aux arrangements mais aussi comme manager d’un nouveau label ie music, ce qui le mettra en conflit avec GRP. Celui –ci sera finalement absorbé par GRP après règlement du conflit à l’amiable avec Dave Grusin. Par la suite Lee Ritenour a repris sa liberté artistique en s’affranchissant des modes et des tendances des années 2000, avec de temps à autres un album de retrouvaille avec son vieil ami qu’est devenu Dave Grusin. Aujourd'hui A 77 ans, Lee Ritenour n’a rien perdu de son enthousiasme et se fait et fait plaisir à ses fans de temps à autre avec un nouvel album ; intemporel mais toujours inspiré par les belles années qu’il a vécu et les rencontres dont il s'est nourri et qui ont forgé son âme d’artiste authentique. Il doit tout autant à GRP que GRP lui a apporté.
Discographie vinyle - sessions GRP
                    
                    
                    Mon avis : Album fondateur dans la discographie de Lee, il mérite tout autant d’intégrer le label GRP par son contenu et ses équipes de musiciens même s’il n’en a pas tout à fait le pédigrée puisqu’initialement enregistré en 1979 et distribué par le label japonais JVC, avant d’être reédité chez Electra puis réintégré dans le catalogue GRP en 1985. Assez artisanal sur la forme, il réunit néanmoins le meilleur des studios US et Brésiliens avec des équipes de musiciens chevronnés toutes entières dévouées à la gratte acoustique de Lee qui s’exprime avec une technique simple mais efficace. L’ambiance est plantée quelque soit les titres par ailleurs, il plane une atmosphère de vacances à Rio sous le soleil ou près d’un feu de camp sur la plage. Une invitation à la rêverie, à la séduction...sans excès mais avec maitrise. Il y a bien sur tous les ingrédients musicaux et instrumentaux qui s’y prêtent ; un pseudo funk carioca entrainant avec "Rio", la ballade bossa jazzy qui incite à la rêverie éthylique avec "San Juan Sunset", le réveil émerveillé et dépaysé avec "rainbow". Le trait d’union est tiré entre La Californie et le Brésil mais New York n’a pas dit son dernier mot ; il sait distiller quelques mesures de soul dans ce cocktail si tentant. Sans oublier le Fender Rhodes qui est de la partie, il est une arme de séduction massive et quasiment inévitable dans les bons studios de l’époque. Les doigts de fée des frères Grusin (surtout Dave) y sont pour quelque chose dans ce réve éveillé. En tout cas, chapeau à Lee, même s’il s’est bien amusé, le bonheur de jouer transpire au travers des sillons. Rio est un classique.
                    
                    
                    
                    
                    Mon avis : Si l’on est indulgent avec l’appât marketing Djavan, on peut très bien apprécier « Portrait » pour ce qu’il est : un album de pop jazz sans prétention artistique mais bien dans le jus de son époque : un son F.M. orienté urbain plutôt Manhattan, bon chic bon genre édulcoré avec un doigt de Brésil sur "ASA" et plus funky côte ouest avec "turn the heat on". La programmation est confiée à Larry Williams qui met une dose artistique dans les claviers pour éviter à « Portrait » de s’échouer sur les récifs de la variété radiophonique. « Portrait » hésite entre pop jazz easy listening, jazz fusion structurée de studio et ambiance électronique expérimentale. Qui peut le lui reprocher, il est avant tout un album qui colle aux aspirations du moment avec des vues commerciales. Lee a envoyé les watts que les gens voulaient entendre avec sa guitare électrique et l’a troqué pour une version acoustique pour ceux, plus exigeants, qui le suivent sur les chemins du jazz fusion. En tout cas le programme est attrayant, « Portrait » est un bon album GRP.
                    
                    
                    Mon avis : Enregistré principalement à the power station de New York et aux studios starlight de Malibu, avec des artistes vocaux brésiliens en guest, « festival » essaye de restaurer la magie de « Rio » et le croisement de ses influences. En tout cas Lee Ritenour s’y emploie avec beaucoup de sérieux et de méticulosité dans ses compositions et arrangements, aidé pour cela par des pointures de jazz fusion ; Marcus Miller, Dave Grusin, Ernie Watts, amis fidèles des grandes occasions et des projets ambitieux, ainsi que Bob James l’autre grand claviériste New Yorkais. Le résultat est à la hauteur des attentes, Lee Ritenour a gagné en maturité par la domestication des outils digitaux disponibles; les synthés se font plus discrets ou délicats, on est soulagé que Lee ait résisté à la surenchère des sons synthétiques et qu’il ait privilégié la musique joué. "Rio sol" et "the inner look" offrent de grands moments jazz funk par leur force mélodieuse héroïque qui préfigure déjà ce que la smooth jazz sera la décennie suivante. "Voce É Linda" est un autre moment d'émotion, une ballade chantée en portugais par Caetano Veloso avec une voix de velours qui caresse l’esprit et le corps d’un sentiment profond de nostalgie pour un amour perdue?...Avec « festival » Lee est monté d’un cran dans le niveau des arrangements et de la production.
                    
                    
                    Mon avis : Dans le prolongement de « festival », Lee réitère avec « color it », encore un album haut en couleurs. Le brésil est encore invitée avec cette fois ci une approche moins académique mais plus spontanée et festive que sur l’album précédent. Par ailleurs, le jeu de guitare acoustique de Lee se fait plus incisif voire presque virulent sur certains titres. Phil Perry est désormais le choriste de session (et de Live) pour Lee Ritenour, c’est une bonne idée, il faut le voire en concert pour se rendre comment il le vit.
Le midi-piano est le clavier maître de l’album, Dave Witham sait exprimer son potentiel accompagné aux synthés par le toujours excellent Larry Williams en design sonore qui se démène toujours à trouver des accords transcendants parfois un peu too much mais tellement séduisant quand on en est fan. Ce qui domine c’est la restitution d’une amplitude et dynamique exceptionnelles qui font penser que l’on pouvait vraiment à l’époque encore se passer de CD. Lee Ritenour a pris de la bouteille, il est désormais une valeur sure du label comme artiste et musicien, il enregistre vite et bien, son équipe est rompu à son management de production. Il continu d’enrichir le catalogue de GRP de bons albums à collectionner, dont celui-ci.
                    
                    
                    
                    Mon avis : « Wes bound » est l'aboutissement logique pour un artiste qui n'a cessé d'apprendre et de progresser comme guitariste, arrangeur et producteur. Avec cet album excellent réfléchi et peaufiné, Lee honore la mémoire de celui qui l'a tant inspiré ; Wes Montgomery (1923-1958), un guitariste de jazz pionnier par sa technique et majeur dans sa discipline. Lee Ritenour dédie à la mémoire d'un de ses pairs par le meilleur de ses albums; avec des reprises de Wes et des titres originaux. Bien qu'édulcoré de claviers électriques et de quelques programmations, l'esprit jazz n'est pas trahi grâce au talent de Lee et de ses musiciens qui tirent la quintessence de leur instrument pour donner le meilleur d'eux même avec une quête de pureté dans le rendu sonore dans l'esprit des années 90's . « Wes bound » arrive à vous sortir des préjugés sur le jazz smooth et vous soutirera quelques exclamations comme Waouh ! Bon sang qu'est ce que c'est bon ! Dépêchez vous l'édition vinyle éditée récemment en série limitée se fait de plus en plus rare....
                                
                
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