Regina Belle

Regina Belle

Bio

Regina Belle est référencée comme une chanteuse de soul R&B qui n’a peut être pas la renommée internationale d’Anita Baker ou de Whitney Houston mais qui est une figure respectée outre-Atlantique par sa carrière solide et cohérente depuis la 1987. Régina a parcouru la décennie 90 et les années 2000 avec quelques albums de très bon niveau et quelques hits pertinents accrochés dans les charts U.S., ainsi que quelques nominations et récompenses au Grammy Awards. Regina Belle est Native de Englewood dans le New Jersey et son talent pour la chanson s’est révélé à l’âge de 8 ans comme choriste dans l’Eglise Baptiste de sa communauté dont son oncle le regretté Fred M. Belle en assurait le magistère. Elle a suivi des études universitaires et préparatoire, notamment dans le conservatoire « the Manhattan School of Music » où elle a reçu une solide formation d’art lyrique et de chant. En 1985, elle interrompe ses études pour rejoindre le groupe THE MANHATTANS comme interprète de session pour deux singles dont le hit "where did we go wrong ?" et choriste de leurs concerts. Mais sa carrière artistique a véritablement commencé en 1987 avec un premier album solo « all by myself » qui contient les hits R&B "show me the way" et "please be mine". Elle renouvelle le succès avec un titre de B.O "without you" en duo avec Peabo Bryson. Mais c’est surtout son deuxième album « stay with me » qui la consacre comme une valeur sûre puisque ce dernier s’est positionné en tête des classements des ventes des albums R&B. Elle est dorénavant désirée pour prêter sa voix en duo sur les albums de James « JT » Taylor, Johnny Mathis ou encore de ceux de Peabo Bryson. Regina Belle récidive ou confirme en 1993 avec son troisième album « passion » certifiée disque de platine. La décennie 90 sera celle de la consécration de des récompenses lors des cérémonies de remises de prix dont un Grammy Award dans la catégorie R&B traditionnel, le genre désigné pour celle qui a conservé une façon d’interpréter fidèle à ces racines musicales qu’elle cultive dans son jardin. Sa devise est simple : « Si je n’arrive pas à m’imprégner des chansons, si la musique n’entraine pas mon esprit pour me sentir mieux ou m’élever, alors je n’enregistre pas et je ne chante pas ». Une exigence doublée d’une honnêteté qui fait honneur à la profession et aux arts.

Discographie vinyle

Mon avis : Il a semblé difficile pour Regina Belle de se faire une place entre Anita Baker Whitney Houston et vers lesquelles elle lorgne tant la forme que sur le fond entre quiet storm pour les ballades et R&B pop pour les titres plus énergiques. Elle a beau essayer de nous convaincre sur la sincérité de son interprétation glamour et mielleuse, on ne peut s’empêcher de penser aux divas qui domine ce créneau de la variété de cette fin de décennie. Certes de grosses pointures de production et de musiciens ont été recrutés, mais ils font le service minimum, c’est impeccablement joué, moyennement arrangé, très correctement interprété mais il manque un souffle, une authenticité que seul le premier titre et le dernier possèdent entre les deux des titres de remplissages. Regina Belle semble être une recrue et du sang neuf dans une politique de label qui s’engouffre dans ce créneau de musique black moins racisée dans le sillage de Arista. « all by myself » est donc un album commercial de lancement sans prise de risque artistique confié à des producteurs confirmés et qui ont fait le job et pris leur cachets.

Mon avis : Pour ce second opus, exit Michael J. Powell remplacé à la co-production par Narada Michael Walden et accessoirement par Barry J. Eastmond. Ce choix judicieux permet d’éliminer toute suspicion de plagiat du catalogue de d’Anita Baker sur les titres quiet storm même si Regina ne s’en éloigne pas tout à fait, mais surtout de mettre le pied dans le mouvement mainstream R&B pop grâce au savoir faire de Narada qui a le vent en poupe en cette fin de décennie 80 et ce jusqu’à la mi décennie 90. Les titres rythmés ne concourent pas pour jouer en club mais sont de bonnes factures pour une écoute dans le contexte de l’album. Nick Martinelli rempile encore pour offrir à Regina quelques uns des meilleurs titres mais surtout pour accompagner l’artiste dans le développement et l’affirmation d’un style propre qu’elle parvient tout juste à effleurer sans vraiment atteindre. « "dreamlover" mais surtout "what goes around" offrent de bon moments audiophiles où Régina Belle affirme une personnalité soyeuse et glamour grâce à une diction qui a progressé en nuance et en précision. Barry J. Eastmond produit "this is love" une très jolie chanson qui sied parfaitement au ton et à la diction de Regina avec une orchestration qui rappelle ce qu’il a fait de mieux pour les ballades de Freddie Jackson la décennie suivante. Regina Belle joue dans la cours des grandes, aux producteurs à présent de lui proposer les titres qui la singularise un peu plus face aux mastodontes de l’industrie du disque sur ce créneau.

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