DINO
Bio
Dean Esposito alias Dino a été une figure cométaire sur la scène intertainment dans la catégorie freestyle, dance-pop et New Jack Swing de Los Angeles et de Las Vegas à la fin de la décennie 80 et au début de la décennie suivante.
Californien de « souche », il a compris très tôt la force de l’image qu’il faut savoir cultiver pour promouvoir une carrière artistique quel qu’elle soit. Il a assimilé les codes visuels et musicaux de son époque grâce à son expertise du marché et du réseautage, ainsi qu’en cultivant une image du beau gosse.
Intéressé par la musique, Il a cependant emprunté la voie des études de communication et de radiodiffusion musicale à l’université du Nevada à Las Vegas tout en exerçant comme DJ de programmation de musiques black R&B et urbaines à la radio Power 97. Diplômé, il accepte un poste de Directeur de programmation et disc-jockey à la station de radio de son collège sur son propre show « urban sunrise ». Il se fait rapidement une réputation qui lui permet de rejoindre KCEP, une station de radiodiffusion de musique black de grande audience à Las Vegas. En parallèle, il exerce aussi comme DJ dans un club local.
En 1988, il signe un contrat avec le label 4th & B'way/Island/PolyGram Records et enregistre son premier single "summergirls". L’année suivante son premier album solo « 24/7 » est édité, accompagné des singles "I Like It", "Sunshine", and "Never 2 Much of U". Ils sont plus formatés pour les passages en boites et moins pour les passages en radio. L’album est disque d’or grâce à une stratégie de positionnement multi genre. En parallèle, Dino effectue un travail de développement et de promotion de son image qui lui permet de tisser un réseau relationnel et d’influence dans l’industrie musicale locale. Il monte un groupe de musiciens Jeff Lams (Piano), Keith Nelson (Bass), Gary Olds (Drums), Paul Taylor (Saxophone) and Bryan Bywaters (Keyboards), Paul Pesco (guitare) et de danseurs : Rob Hathcock and Kevin Robinson avec lesquels il part en tournée dans les circuits des parcs à thèmes et des talks shows. En 1990, il enregistre l’album « swingin’ » et les singles associés : "romeo" et "gentle". Il monte dans la foulée sa société de production et un nouveau label ONID Productions. Malgré un troisième album, sa carrière solo patine comme artiste show man, ce modèle de freestyle est resté coincé par un effet de capsule temporelle : néons et synthétiseurs étant vite passés de mode. Dino s’est résigné à passer derrière les projecteurs et les micros pour travailler à la production musicale d’artistes comme Tonya Mitchell, Paul Taylor, Jordan Knight, Walter Beasley, Sheena Easton et quelques autres.
Sa stratégie était parfaite pour conquérir le marché de 1989, mais elle manquait de la flexibilité nécessaire pour survivre à la révolution culturelle du début des années 90. Dino restera un fait musical témoin d’une époque où passer de l’ombre à la lumière et vice-versa pouvait se faire en un claquement de doigts.
Discographie vinyle
Mon avis : Que peut-on attendre d’un entertainer looké en dompteur de lion dans une arène accroc aux sons synthétiques ? Si vous êtes audiophyle, passez votre chemin, « 24/7 » est un spectacle musical désuet mais s’il vous reste une once de rêverie Californienne, il peut faire ressurgir des émotions liée à l’excitation du passage dans les 90’s rugissant. Dino qui a très peu délégué au niveau de la production s’est occupé de presque tout ; des compositions à la programmation d’une œuvre avec comme stratégie une approche statistique de picorer ça et là ce qui lui semblait porteur musicalement. Le résultat est qu’il y a pour tous les goûts en matière de hip hop, de funk pour un public racisé mais sans les racines soul ou R&B, ainsi que du synthpop pour les midinettes peroxydés. Il reste des ballades séduisantes effleurées en esquisse sentimentales post ado. Un coup de cœur quand même pour le titre "24/7" ; ballade quiet storm assez efficace grâce notamment à la contribution aux claviers étincelants de Jeff Lorber pour nous faire retomber dans un état d’âme de westcoaster un peu repenti
Mon avis : Debout, le soleil se couche ! Le tropisme de Dino pour les néons de Las Vegas et les lumières de L.A. by night, nous fait presque oublier la mer qui est pourtant la source de toute inspiration pour les artistes Californiens. Dino a repris les manettes et ses claviers pour un nouvel opus avec la même stratégie de production que la fois d’avant. Un rab de hip hop saupoudré de rap (c’est tendance) et des claviers à gogo même s’il en délègue une partie à son pote Jeff Lorber pour les accords et les solos. Des solos justement de guitare pour marquer son territoire. Il nous délivre encore une ballade dégoulinante de sentimentalité avec "gentle" où il partage l’affiche avec une choriste débordante de sensualité caline : Delona Tanner. Quel est l’intérêt d’écouter « swingin’» ou de posséder l’album. A l’époque, il a pu être un achat compulsif, à présent il témoigne d’une nostalgie maladive pour une façon de faire de la musique pour faire rêver les gens sans grande prétention. Si l’intention était purement naïve, alors on pardonne tout à Dino, car un auditeur bienveillant saura séparer le bon grain de l’ivraie.
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